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Dans un bel espace, des lumières harmonieuses, des films à l'ancienne, des bruitages en direct, une simplicité de tréteaux, sept comédiens unis et talentueux servent cette histoire extraordinaire et jouent cinquante-cinq personnages.
Écologie (montée des eaux, incendies) passions matérialistes, puissances morbides à l'oeuvre, Capek a vu notre présent. Il n'est pas heureux !"

La guerre des Salamandres

« Evelyne Loew a dû imaginer des rôles pour les trois actrices. Par exemple elle a fait des deux journalistes masculins, un homme et une femme (...) Elle a créé des personnages de serveuses dans le petit café de Prague fréquenté par le capitaine. Elle les fait réapparaître sur l’île, dans le même numéro, mais en version exotique. Ces scènes de pur divertissement semblent de prime abord installer le spectacle dans un registre inattendu par rapport au roman. 
Mais Judith d’Aleazzo va vite passer du rôle de la serveuse à celui d’une femme porteuse des interrogations sur le sort réservé aux salamandres : « quand on devient insensible à la souffrance, c’est dangereux, et c’est dangereux pour tout le monde. »

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"Réalité et fantasmagories. Fantaisie et gravité. Récit d’aventures et conte philosophique. Dystopie et satire. (…) Impeccablement rythmé, usant des artifices du théâtre avec science, la mise en scène parvient à orchestrer sans faillir les multiples facettes de l’intrigue et à faire écho aux enjeux pluriels qu’elle soulève."

"La partition foisonnante se développe à toute allure (1 heure 40, un exploit !) dans des traits fulgurants et dans des registres qui changent de séquence en séquence. Les comédiens, il faut citer toute la troupe (puisque c’en est une et de belle facture), Judith d'AleazzoHenri Payet (qui alterne avec Gilbert Epron), Solenn Goix, Julien Leonelli, Sylvain Méallet, Julien Renon, Chani Sabaty, s’en donnent à cœur-joie à jouer les fregoli, à chanter, et à former un chœur qui sait aussi manier l’humour. Bref, du théâtre qui tourne le dos à tous les effets de mode pour rester à ses fondamentaux."

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"Au milieu de la scénographie lumineuse, naïve, colorée et facétieuse – entre futurisme et années 1930 urbaines – de Samuel Poncet, les acteurs de l’aventure scénique s’en donnent à cœur joie, des figures cocasses et loufoques, moqueuses et joueuses, toujours sur le qui-vive – une expérience collective et prometteuse.

Saluons-les tous."

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"Toute la beauté de la mise en scène de Robin Renucci réside dans cet artisanat qui magnifie l’illusion. La magie du théâtre est visible. On glisse d’une esthétique des années 30 dans les costumes et les intérieurs à un avenir menaçant qu’il n’est nul besoin de représenter car les mots suffisent. Les acteurs deviennent aussi chanteurs, bruiteurs, créant le bruit de l’orage avec une plaque métallique, celui de l’eau avec une bassine. Nul besoin d’effets spéciaux, une vidéo au noir et blanc un peu sale suffit à compléter les dialogues qui font avancer la fable. Judith d'AleazzoGilbert EpronHenri PayetSolenn GoixJulien LeonelliSylvain MéalletJulien Renon et Chani Sabaty glissent d’un personnage à l’autre et entraînent les spectateurs dans cette histoire où le fantastique se mêle au réalisme dans la condamnation de l’exploitation et des totalitarismes, dans la défense de la diversité, du respect du vivant et de l’environnement.

Un texte qui nous tient en haleine, un plaidoyer humaniste simple, lisible, sans prétention, très bien mis en scène et joué. Tous les ingrédients sont là pour le théâtre que l’on aime."

« Les comédiens jouent leur partition plurielle avec conviction et le décalage nécessaire. On regarde cette « Guerre des salamandres » avec des yeux d'enfants tour à tour rieurs et tristes. Karel Capek ne cherche pas à nous effrayer ou à nous déprimer. Simplement à nous alerter. L'exploitation effrénée des hommes et de la nature, les risques de destruction de la planète, les eaux qui montent… Huit décennies plus tard, son message est toujours d'actualité. »

« Tout est parfait dans le moindre détail. 

Sept comédiens et comédiennes campent pas moins de 55 personnages, changeant de costume en un éclair, sans que jamais le spectateur ne perde le fil de l'histoire. Julien Leonelli est, entre autres, le narrateur mais aussi l'intraitable et avide Bondy. Henri Payet
comme les autres, multiplie les rôles et propose notamment un Capitaine Van Toch remarquable. Chani Sabaty se fait starlette évanescente ou journaliste ambitieuse, Sylvain Méallet est, entre autres, le majordome outil de la providence, un temps fier d'avoir ouvert la voie à la croissance avant de finir rongé par la culpabilité. Julien Renon
est le défenseur des opprimés, le lanceur d'alerte. Quant à Judith d'Aleazzo et Solenn Goix leurs multiples duos sont des éclats d'humour, de fraicheur et de légèreté. Tous cumulent les rôles et passent d'un personnage à l'autre avec une étonnante fluidité. »

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"Malgré le sérieux des thématiques, l’humour est très présent dans l’œuvre de ÄŒapek (...) Le décor mélange le bois et le métal, référence à l’époque du roman et à son ère industrielle. La présence d’une machinerie actionnée à vue évoque l’univers des Temps modernes. Les costumes et les accessoires s’inspirent également des années 1930, de Métropolis aux cabarets berlinois. L’évocation des années folles transparaît dans certaines scènes, comme celle de la rencontre des salamandres avec un groupe d’amis, jeunesse dorée d’Hollywood, qui déclenchera l’engouement médiatique (...) Il y aurait encore mille choses à dire sur cette pièce, tant l’œuvre est foisonnante et résonne d’échos avec notre monde contemporain. Pour ne rien en perdre, allez voir ce spectacle et plongez sans hésiter aux côtés des salamandres."

"Ce roman d'anticipation, cette œuvre de science-fiction, cette fable d'une terrible force prophétique est glaçante (...)
Robin Renucci a demandé énormément à ses comédiens. Les sept n'arrêtent pas !
Multipliant les interprétations, les changements-éclair de costumes (coup de chapeau aux habilleuses en coulisse) et les nombreuses entrées-sorties, ils réalisent un impressionnant travail scénique.
Quel boulot, quelle énergie !
Il faut d'ailleurs parfois se pincer pour réaliser qu'il n'y a pas véritablement trente-huit comédiens sur scène.

Tous vont nous faire beaucoup rire, un rire qui deviendra de plus en plus jaune ! (...)

C'est un important spectacle qu'il faut aller voir, et qu'il faudrait faire voir à bien des responsables politiques.
Comprenne qui veut, comprenne qui peut !"

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